Les loisirs, un droit "essentiel" des enfants, rappelle la Défenseure des droits
Les loisirs, un droit "essentiel" des enfants, rappelle la Défenseure des droits.
Paris (AFP) - Les loisirs, le repos comme les activités sportives et culturelles sont un droit "essentiel" pour les enfants, souligne la Défenseure des droits dans un rapport publié mercredi, où elle regrette qu'il soit parfois négligé et inégalement respecté.
"Il y a un écart entre le droit aux loisirs, à la culture et au sport, qui existe dans nos textes, et la réalité vécue par les enfants", explique Claire Hédon à l'AFP, en présentant le rapport annuel sur les droits de l'enfant, consacré cette année aux loisirs.
"Le repos et le sommeil, le jeu et le mouvement, la découverte du monde extérieur et de soi, sont inhérents au développement de l'enfant, tant d'un point de vue physique et pédagogique que social et culturel", souligne l'autorité administrative indépendante qui a consulté 3.600 enfants.
"Ce n'est pas un petit droit, un droit secondaire. (...) Ces activités permettent le développement de l'enfant, son insertion sociale, son éducation et son épanouissement personnel", relève-t-elle.
La Défenseure des droits demande que l'enseignement obligatoire de la pratique sportive à l'école et au collège (trois heures hebdomadaires), pas toujours respecté, soit "effectif". L'école est pour nombre d'enfants le "seul accès" à "l'art, à la culture, au sport".
"Les enfants en France ont deux fois moins d'activités sportives que la moyenne des pays européens, et les filles en France deux fois moins que les garçons", affirme Mme Hédon.
Parmi les freins à l'accès aux activités sportives et artistiques, les inégalités géographiques et sociales : territoires ruraux ou plus pauvres ont une offre moins développée et des transports limités.
"71% des enfants dont les parents disposent de bas revenus ne sont pas inscrits dans un club ou une association sportive et culturelle, contre 38% des enfants dont les parents disposent de hauts revenus", selon le rapport.
L'institution de la place de Fontenoy propose de "rendre systématique la traduction en plusieurs langues" des dossiers d'inscription dans les clubs et associations sportives et culturelles, pour les parents ne parlant pas français.
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Des enfants jouent sous le préau d'une école à Lille, le 12 septembre 2022 © AFP/Archives Sameer Al-DOUMY