L'épineuse question de la taxation des super-riches au menu du G20 à Rio


L'épineuse question de la taxation des super-riches au menu du G20 à Rio.

Rio de Janeiro (AFP) - Face aux inégalités croissantes sur la planète, les ministres des Finances du G20 se retrouvent jeudi à Rio de Janeiro pour évoquer l'idée d'une taxation des super-riches, objet de vifs désaccords entre Etats membres.

Poussée par le chef d'Etat brésilien Lula qui préside cette année le groupe rassemblant la plupart des principales économies mondiales ainsi que l'Union européenne et l'Union africaine, cette question sera sur la table à l'occasion d'une réunion dans l'après-midi.

"Certains individus contrôlent plus de ressources que des pays entiers", a fustigé mercredi Luiz Inacio Lula da Silva à l'occasion du lancement d'une Alliance globale contre la faim et la pauvreté. Priorité de la présidence brésilienne du G20, elle vise à rassembler des Etats et organisations internationales pour éradiquer la faim dans le monde.

Selon le dirigeant de gauche, il faut taxer les milliardaires car "en haut de la pyramide, les systèmes fiscaux ne sont plus progressifs, mais régressifs".

Les inégalités n'ont cessé de se creuser ces dernières années, d'après une étude de l'ONG Oxfam publiée jeudi : les 1% les plus riches du monde ont gagné en dix ans plus de 40.000 milliards de dollars en plus, mais leur imposition est "historiquement" basse.

L'économiste français Gabriel Zucman évalue le taux d'imposition des milliardaires à 0,3% de leur patrimoine. Dans un récent rapport commandé par le Brésil, il propose de créer un impôt de 2% sur la fortune des quelque 3.000 milliardaires dans le monde.

Tous les pays du G20 ne sont toutefois pas aussi allants. Les Etats-Unis ont affiché leur opposition à des négociations internationales sur ce thème, tandis que le ministère allemand des Finances a, en amont du G20, jugé "peu pertinente" l'idée d'un impôt minimal sur la fortune.

Outre la taxation internationale, cette dernière réunion des grands argentiers du G20 avant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement les 18 et 19 novembre, également à Rio, doit évoquer la situation économique mondiale, et vendredi le financement de la transition climatique et la dette.

This article was published Thursday, 25 July, 2024 by AFP
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Le discours du ministre brésilien des Finances Fernando Haddad au lancement de l'Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté lors du G20 à Rio de Janeiro, le 24 juillet 2024 © AFP Pablo PORCIUNCULA


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