Des JO en pleine moisson, le trafic contrarié des céréales sur la Seine


Des JO en pleine moisson, le trafic contrarié des céréales sur la Seine.

Paris (AFP) - La circulation sur la Sene, "artère vitale" pour les céréales, sera contrariée pendant les Jeux olympiques.

La période des moissons, en juillet-août, est capitale pour la filière céréalière: des montagnes de grains d'orge, de blé puis de maïs quittent les fermes pour gagner les ports fluviaux en amont de Paris.

Une noria de petites barges traversent ensuite la capitale pour rejoindre Rouen, le port de fond d'estuaire par lequel transite aujourd'hui la moitié des exportations françaises de céréales, qui seront expédiées vers l'Europe, l'Afrique et jusqu'en Chine.

Chaque étape suppose des transbordements, des stockages dans des silos de transit, des contrôles, le respect d'horaires d'écluses...

Un casse-tête logistique qui "a failli virer au cauchemar" pour les JO (26 juillet-8 septembre en incluant les paralympiques), rappelle Jean-François Lépy, directeur général de Soufflet Négoce by InVivo, acteur européen majeur du commerce des grains et acheteur de la cargaison de l'Hermione.

La période des JO correspond au pic d'activité, avec près d'un million de tonnes de grains transportés sur le fleuve, soit le tiers du volume annuel.

Après des discussions toniques avec les autorités, les céréaliers ont obtenu de ramener les 15 jours de fermeture totale à la navigation - initialement prévus avant la cérémonie d'ouverture, organisée sur la Seine - à six jours et demi, du 20 au 26 juillet, avec des restrictions pour le reste de la période des Jeux.

"Déjà, en temps normal, c'est pas simple", remarque Jean-Pierre Pihen, capitaine de la péniche Hermione. "On sait quand on va être chargé, on ne sait jamais quand on sera à Rouen", résume-t-il.

Pour désengorger les zones d'attente, les céréaliers ont obtenu "deux passages en convoi", les 20 et 27 juillet, selon M. Lépy.

Les mariniers devraient mieux s'en sortir: "la préfecture s'est engagée à rembourser les préjudices subis par les bateliers ou par les professionnels de la filière pour la période de fermeture totale", affirme M. Lépy, qui évalue le dédommagement à quelque "8.000 euros" pour une péniche comme l'Hermione.

This article was published Friday, 19 July, 2024 by AFP
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Une barge d'orge chargée en amont de Paris, à Grigny, avant sa descente de la Seine en direction de Rouen, en juin 2024 © AFP Quentin TYBERGHIEN


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