Les pays riches ne sont pas les plus "épanouis", selon une enquête
Les pays riches ne sont pas les plus "épanouis", selon une enquête.
Paris (AFP) - Les pays développés ne sont pas ceux dont les habitants se disent les plus "épanouis", selon une enquête publiée mercredi, dont les auteurs s'inquiètent des mauvais résultats enregistrés chez les jeunes.
Des chercheurs américains ont lancé une vaste enquête sur l'"épanouissement humain", en interrogeant plus de 200.000 personnes dans 22 pays répartis sur six continents, parmi lesquels la Tanzanie, les Philippines, le Brésil, l'Allemagne ou les Etats-Unis, mais pas la France.
Chaque année, pendant cinq ans, les participants sont invités à répondre à une centaine de questions pour évaluer leur épanouissement dans les domaines de la santé, de la sécurité financière, des relations sociales. Mais aussi sur des aspects plus subjectifs comme leur personnalité, leur comportement en société ou le sentiment que leur vie a un sens et de la valeur.
Les résultats de la première vague du sondage, réalisé en 2022-2023, ont donné lieu à 20 études publiées dans plusieurs revues du groupe Springer (Nature, BMC...).
Ils ont aussi apporté quelques "grosses surprises", a souligné lors d'une conférence de presse un des cofondateurs du programme, Tyler VanderWeele, épidémiologiste et biostatisticien à Harvard (Etats-Unis).
Parmi les 22 pays étudiés, c'est l'Indonésie qui obtient les meilleurs résultats, suivie d'Israël, des Philippines ou encore du Mexique. Le Japon est dernier et la Suède, généralement bien classée dans des études similaires comme le rapport annuel sur le bonheur de l'ONU, n'arrive qu'en milieu de tableau.
"Les pays les plus riches et les plus développés ont de meilleurs résultats sur des éléments comme la sécurité financière ou le niveau de satisfaction à l'égard de la vie", ce sur quoi se concentre le rapport de l'ONU, explique M. VanderWeele.
Mais ils sont "moins bons" sur les aspects liés au sens donné à l'existence, aux relations sociales ou aux comportements altruistes, ajoute-t-il, relevant un "rapport négatif entre le PIB et le sens donné à l'existence".
Si les comparaisons entre pays doivent être effectuées avec prudence, en raison par exemple des différences culturelles qui peuvent influencer les réponses, "ce schéma est particulièrement frappant". Il "soulève des questions importantes" sur la manière dont "nous menons les politiques de développement et économiques", estime Brendan Case, directeur de recherche du programme à Harvard.
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