Le Parlement européen donne un premier feu vert au projet de restauration des écosystèmes
Le Parlement européen donne un premier feu vert au projet de restauration des écosystèmes.
Strasbourg (AFP) - Le Parlement européen a donné mercredi un premier feu vert au projet de loi de restauration des écosystèmes, un texte-phare du Pacte vert de l'UE proposé par Bruxelles auquel s'opposaient les élus de droite et d'extrême droite.
Cette législation vise à imposer aux Etats des objectifs contraignants de restauration des terres et espaces marins abîmés par la pollution ou l'exploitation intensive, pour préserver la biodiversité.
Les eurodéputés devront désormais en négocier le contenu avec les Etats membres.
C'est un échec pour les conservateurs du PPE qui avaient dénoncé un texte nuisible à la production agricole et à l'activité économique. Ils avaient proposé une motion de rejet de l'intégralité du texte, qui a été écartée à une courte majorité.
L'ambition du texte a toutefois été revue nettement à la baisse. La position du Parlement est proche de celle adoptée le 20 juin par les Etats membres.
L'eurodéputée écologiste Caroline Roose a reconnu une "victoire au goût amer" et déploré "l'obstruction de la droite" aboutissant à l'adoption d'une version "largement édulcorée".
Le projet de législation vise à enrayer le déclin de la biodiversité et à mieux contrer le changement climatique en imposant de réparer les écosystèmes abîmés.
Pollution, urbanisation, exploitation intensive... selon Bruxelles, plus de 80% des habitats naturels dans l'UE sont dans un état de conservation "mauvais ou médiocre" (tourbières, dunes et prairies tout particulièrement), et jusqu'à 70% des sols sont en mauvaise santé.
Le texte proposé mi-2022 par la Commission européenne imposerait aux Vingt-Sept d'instaurer d'ici 2030 des mesures de restauration sur 20% des terres et espaces marins à l'échelle de l'UE, puis d'ici 2050 sur l'ensemble des zones qui le nécessitent.
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La militante pour le climat Greta Thunberg (au centre à gauche) prend part à une manifestation devant le Parlement européen, le 11 juillet 2023 à Strasbourg © AFP FREDERICK FLORIN