Le déclin du pub, symbole de la culture britannique
Le déclin du pub, symbole de la culture britannique.
Londres (AFP) - Victimes de la crise du pouvoir d'achat, les pubs, où les Britanniques se réunissent autour de pintes de bière, ferment en nombre ces dernières années, au grand dam des amoureux de ces lieux emblématiques du Royaume-Uni.
Selon l'association britannique de la bière et des pubs (BBPA), le Royaume-Uni comptait quelque 60.000 pubs en 2000. Depuis, leur nombre n'a cessé de se réduire, tombant à 45.800 en 2022.
L'organisation explique cette chute par la pandémie de Covid-19, synonyme de longs confinements au Royaume-Uni, suivie de la flambée des prix de l'énergie qui a pesé sur les coûts des pubs et entraîné une chute du pouvoir d'achat des Britanniques.
"Il y aura un moment où cette diminution cessera, quand nous nous rapprocherons du nombre de pubs nécessaires pour répondre à la demande", veut croire Nick Fish, en charge des statistiques pour la BBPA, interrogé par l'AFP.
Paul Richard Jennings, historien et ancien professeur de l'université de Bradford, n'est pas surpris par cette diminution, mais il ne croît pas que les pubs sont menacés de disparition.
"Les gens boivent moins car ils ont d'autres manières d'occuper leur temps libre et de dépenser leur argent", explique le spécialiste, auteur de plusieurs ouvrages sur ces établissements.
"Aujourd'hui, il existe d'autres lieux pour aller boire un coup, et beaucoup de gens préfèrent acheter au supermarché plutôt qu'au pub pour économiser de l'argent", souligne l'historien.
En parallèle, les coûts de fonctionnement des pubs n'ont cessé de grimper, avec des factures d'énergie de plus en plus élevées. "Et avec la crise du coût de la vie, les gens y limitent leurs dépenses", ajoute-t-il.
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Une serveuse remplit une pinte de bière dans un pub à Limehouse, dans le sud de Londres, le 14 décembre 2023 © AFP/Archives Daniel LEAL