Le cyclone Belal est arrivé sur La Réunion, en alerte maximale
Le cyclone Belal est arrivé sur La Réunion, en alerte maximale.
Saint-Denis de la Réunion (AFP) - Le cyclone tropical Belal a commencé à frapper lundi matin l'île française de La Réunion, en alerte maximale et dont la population est confinée, des vents extrêmement violents et de premiers dégâts étant déjà constatés avant que l'œil ne touche l'île.
Le préfet de ce département-région ultra-marin de 870.000 habitants a déclenché l'alerte violette cyclonique, le plus haut niveau, synonyme de "danger imminent", à 06H00 heure locale (03H00 à Paris).
Jusqu'à nouvel ordre, l'île française de l'océan Indien est sous le coup d'un confinement strict, y compris les services de secours et de sécurité, qui ne peuvent plus circuler.
Peu après 09H00 heure locale, la violence du vent s'est considérablement accentuée dans le nord et l'ouest de l'île, touché par de violentes rafales et de fortes pluies, selon une journaliste de l'AFP sur place. C'est justement par le nord-ouest de La Réunion que le cyclone doit frapper l'île.
Dans son point de 10H00 locales, Météo-France a expliqué que "le cyclone tropical Belal touche actuellement l'île de la Réunion avec le passage du mur de l'œil, d'abord sur la partie nord de La Réunion".
"Nous sommes entrés dans le dur. Le mur de l'œil du cyclone Belal est en train d'atteindre le nord-ouest de l'île", a commenté le préfet Jérôme Filippini sur France Inter : "Nous allons connaitre une journée de lundi difficile et dangereuse".
"Il y a quelques premiers dégâts", a-t-il ajouté, évoquant 27.000 clients privés d'électricité, 55.000 personnes subissant des coupures d'eau préventives, et une téléphonie fixe hors service pour près de 10% des abonnés. "On a heureusement à ce stade pas de victimes directes", a-t-il poursuivi.
Durant une visioconférence à 06H00 locales, la directrice interrégionale de Météo-France pour l'océan Indien, Céline Jauffret, affirmait que "l'œil va impacter directement La Réunion dans les prochaines heures, la traverser, pour s'évacuer vers le sud-est en fin de journée".
Et attention aux signes trompeurs, a redit la météorologiste : "Au passage de l'œil, il va y avoir des périodes d'accalmie. Elles sont temporaires et ne signifient pas que le cyclone est parti. Toute la journée, on va avoir des sautes brutales de vent".
Motif de relatif soulagement, "Belal ne devrait toutefois pas atteindre le stade de cyclone tropical intense", selon les services de météorologie, qui comparent son impact à celui du cyclone Firinga en 1989.
La Réunion n'a plus été frappée par un cyclone intense depuis dix ans et le passage de Bejisa dans les premiers jours de 2014.
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La mer démontée le 14 janvier 2024 à Sainte-Denis de La Réunion, avant le passage du cyclone Belal © AFP Richard BOUHET