Espaces sans enfants : le gouvernement veut s'attaquer à cette "tendance brutale"
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Espaces sans enfants : le gouvernement veut s'attaquer à cette "tendance brutale".
Paris (AFP) - Quelle place pour les enfants dans la société ? Le gouvernement a réuni mardi plusieurs fédérations du secteur du tourisme et des transports pour évoquer la tendance "no kid" ("sans enfant"), des offres commerciales jugées "brutales" par l'exécutif qui appelle à ne pas les "laisser s'installer" en France.
Organisée autour de la Haute commissaire à l'Enfance Sarah El Haïry, la table ronde a réuni des représentants de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air (FNHPA), de la Fédération nationale des résidences de Tourisme (FNRT), de l'Association nationale des élus des territoires touristiques (Anett) ou encore de l'Union nationale pour la promotion de la location de vacances (UNPLV).
La plateforme Airbnb, la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) et l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) seront également présentes.
"Le message est clair : il faut arrêter d'exclure les enfants", a déclaré Sarah El Haïry au Figaro à l'issue de la rencontre, assurant que les acteurs présents autour de la table avaient tous souhaité "construire et promouvoir une contre-tendance pro-kids".
Parmi les pistes évoquées, la "signature d'une charte à hauteur d'enfants", un texte non contraignant qui permettrait de communiquer les informations concernant les équipements disponibles et les offres d'animation.
Une nouvelle table ronde est prévue d'ici quinze jours en présence cette fois-ci des principaux éditeurs de guides touristiques afin de poursuivre "cette mobilisation générale", a indiqué la Haute commissaire à l'Enfance.
En France, les offres commerciales "adult only" ("adultes seulement") sont pour l'heure limitées. Interrogé par l'AFP en 2024, le syndicat Entreprises du voyages estimait "à vue de nez" qu'elles représentaient "3% de l'offre".
La tendance est "beaucoup plus développée dans d'autres pays européens, dans d'autres pays asiatiques" et il ne faut pas la "laisser s'installer en France", a estimé Sarah El Haïry à la mi-journée sur RTL. "Considérer de manière brutale qu'un enfant est avant tout une nuisance, ce n'est pas acceptable".
Ce n'est pas "notre philosophie", a-t-elle ajouté, précisant avoir "saisi les services juridiques de nos ministères pour faire l'étude de notre droit actuel".
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"Considérer de manière brutale qu'un enfant est avant tout une nuisance, ce n'est pas acceptable", a déclaré la Haute commissaire à l'Enfance Sarah El Haïry - THOMAS SAMSON (AFP)