Au Congrès mondial de l'UICN, une "nouvelle liste rouge" d'animaux menacés
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Au Congrès mondial de l'UICN, une "nouvelle liste rouge" d'animaux menacés.
Abou Dhabi (AFP) - L'organisation internationale de protection de la nature, l'UICN, a ouvert jeudi à Abou Dhabi son congrès mondial, qui dévoile une "liste rouge" actualisée des espèces menacées.
Cette liste des espèces végétales et animales à "risque d'extinction" les classe sur une échelle de sept degrés, depuis "préoccupation mineure" jusqu'à "éteinte".
Actuellement, "sur les 169.420 espèces étudiées, 47.187 sont classées menacées", soit plus d'un quart, indique l'UICN. Les coraux (dont 44% des espèces sont menacées) et les amphibiens (41%) suscitent le plus d'inquiétude.
Des chiffres actualisés et le nom des espèces pour lesquelles la situation s'aggrave doivent être divulgués à Abou Dhabi, où des centaines de congressistes ont afflué jeudi.
Les Emirats arabes unis, après Marseille en 2021, accueillent ce congrès de l'Union internationale pour la conservation de la nature, organisé tous les quatre ans.
Se félicitant de "discussions qui sont tout à fait vitales pour notre environnement", la ministre de l'Environnement des Emirats, Amna bent Abdallah Al-Dahak, a appelé à traduire les débats "en engagements, en actions et en plans d'action".
Le constat est chaque fois inquiétant pour la biodiversité sur la planète. De plus en plus d'animaux souffrent de l'artificialisation des milieux naturels, du changement climatique et de la pollution de l'eau, de l'air et des sols, tous induits par l'expansion incontrôlée des activités humaines.
D'après l'agence onusienne pour la biodiversité, l'IPBES, ces 30 à 50 dernières années, les divers indicateurs de la biodiversité ont baissé de 2 à 6% chaque décennie.
"Le programme du Congrès reflète l'urgence et l'ambition de notre époque" pour trouver des solutions au problème, affirme la secrétaire générale de l'Agence pour l'environnement d'Abou Dhabi, Shaikha Salem Al Dhaheri.
La directrice générale de l'UICN, la Costaricaine Grethel Aguilar, souligne "l'ampleur de l'ambition et la possibilité réelle de fournir les solutions dont nous avons besoin pour construire une planète où l'humanité et la nature pourront prospérer ensemble".
Le Congrès de l'UICN vote sur des motions qui, une fois adoptées, deviennent des résolutions. Elles ne sont pas juridiquement contraignantes pour les Etats membres, contrairement aux textes de la COP, la conférence de l'ONU sur le climat, organisée cette année à Belém (Brésil) du 10 au 25 novembre. Les votes ont commencé jeudi, sur des motions ayant au préalable obtenu un consensus diplomatique.
Mais elles peuvent "façonner l'agenda international", indique à l'AFP une source au sein de l'UICN, et par exemple permettre une "accélération" dans des domaines où sont négociés ou envisagés des traités.
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Une personne tient dans sa main un pangolin à ventre blanc qui a été sauvé de trafiquants d'animaux à Kampala, en Ouganda, le 9 avril 2020 - Isaac Kasamani (AFP)